Jeu d’échecs, outil de médiation Alain Noble Edition: Bookelis Parution: janvier 2021

 

Alain Noble est psychologue et psychanalyste. Il a longtemps exercé à l’Education nationale. Sa plume est riche et aisée. Il écrit beaucoup pour éclairer notre pratique. Il fut éducateur sportif dans le premier degré de la Fédération Française des échecs. Dans ce tout petit ouvrage (42 pages), il nous initie aux vertus de l’utilisation du jeu d’échecs dans l’acte de remédiation à l’école. L’auteur nous rappelle que le désir d’apprendre nait du désir chez l’enfant de découvrir de visu ce qui se passe dans la chambre parentale, lieu du fantasme de la scène primitive. Le jeu d’échecs se révèle fortement marqué par sa symbolique et ses nombreuses stratégies possibles. En effet, son objectif est de diviser le couple parental, le roi et la reine, pour mieux abattre le père, le roi. Le tout petit, le pion, peut bloquer le grand, le roi. Le cavalier peut venir au secours de sa reine. Ce divertissement peut insuffler chez l’enfant démotivé le désir de voir… puis le désir d’apprendre dans un système extrêmement codifié qui lui sert de pare excitation. Il participe ainsi à la libération de ses capacités de réflexion, sa volonté de fournir un effort, l’élaboration de stratégies. L’enfant peut transférer ces compétences en classe. Il développe ses capacités d‘apprentissages. « Le jeu d’échecs peut s’insérer dans un projet visant une réconciliation entre les aspects conatifs et cognitifs de l’apprentissage et constituer un bon outil de remédiation pour les enfants en difficulté dans les apprentissages et/ou au comportement instable. » Ma curiosité est éveillée. J’attends une étude plus approfondie de ce phénomène.

 

Catherine Allali, in Lettre de l'AFPEN, juin 2021.